Je suis sûr de rien, comment voulez vous que je sois cohérent

Invité

Il y avait ces moments, où on avait juste besoin de souffler. Ce genre de moment où certains en profitaient pour se griller une cigarette, quand d'autres, comme Edward, lisaient. Lire le détendait, surtout en ce moment où les livres ne pouvaient pas l'aider. Parce que la réalité était là, et que même si elle semblait parfaitement improbable, elle s'imposait. Il voyait Richard tomber en ruine, et le reste de sa famille avec, il voyait la ville être en proie à une peur insoutenable, un doute terrible, et Edward détestait ça. Ne pas savoir quoi en faire, douter lui même, être dans le brouillard autant dans son esprit que dans la réalité.
Lire. C'était son échappatoire. Ce moment privé, où il pouvait se détendre, imaginer autre chose, profiter des personnages, vivre des aventures avec eux. Certains pouvaient penser que parce qu'il était professeur, Edward ne lisait que des livres "ennuyeux" et sans fiction. Mais c'était faux. Le brun lisait aussi des romans.

Il était tranquille dans la bibliothèque. Il se disait, qu'à cet endroit, personne ne viendrait le déranger. Du moins, personne n'oserait. Parce que c'était le genre de lieu qui imposait un certain silence, une certaine décence.
Mais c'était probablement sans compter sur le fait que le midi approchait, qu'Edward avait faim, et que de toute évidence, il allait devoir chercher de quoi manger. Et après ça, il avait un cours à donner, des recherches à poursuivre.
Le moment de tranquillité se terminait et il soupira longuement.

Sortant de la bibliothèque, ayant quand même emprunté le livre qu'il lisait juste avant, il s'aperçu qu'on le regardait. Au fond, il n'avait pas conscience qu'il pouvait gagner une certaine, même petite, notoriété auprès des gens, à force de fouiner. Ni qu'une détective pouvait l'aborder. Même si pour le moment, Edward ignorait qui était cette femme qui l'observait.
Mais Edward n'était pas du genre à faire comme si de rien n'était. Aussi s'approcha-t-il d'elle, et la fixa-t-il.

- Vous me voulez quelque chose ?

Il demandait ça sans agressivité, juste comme ça, pour être sûr.
[Je suis un peu fatigué, alors j'ignore si mon début est très affriolant... Mais si jamais quelque chose te dérange, n'hésite pas à me le dire !]

Itithe.

Quand il y a du mystère dans l’air, on peut être sûr que Cassandra répondra présent. Depuis qu’elle vivait dans cette ville, elle avait toujours eu un drôle de sentiments, mais ces derniers temps, c’était plus que ça. Elle avait l’impression que quelque chose de bizarre était entrain de se produire en ville, Cassandra avait besoin d’en savoir plus. Quoi de mieux que de questionner des habitants de la ville ? Elle aurait pu demander à Sixte, mais elle n’en avait le courage, surtout qu’elle avait la net impression que lui-même cachait des choses et puis elle était tellement proche de lui qu’elle n’avait pas envie de gâcher ça, en menant sa propre enquête sur lui. Enfin bref, elle avait entendu parler d’un professeur qui était aussi un chercheur d’après les rumeurs, peut être qu’il pourrait la renseigner. Elle l’avait suivi discrètement et elle avait ensuite attendu qu’il quitta la bibliothèque. A ce moment-là, elle ne chercha même pas à se cacher et il l’a remarqué. « Vous êtes monsieur Leicester n’est-ce pas ? » Elle posa la question, mais elle savait que c’était lui. « Pour tout vous avouer, je cherche juste à savoir si vous êtes au courant de ce qui se passerait en ville ? Je suis curieuse, et j’ai besoin de savoir ce qui se cache derrière tout ça, d’après ce que j’ai entendu dire, vous pourriez me renseigner ? » Elle y allait directe, elle n’avait pas précisé qu’elle était détective, mais elle l’avait sous-entendu. « Je m’appelle Cassandra Porter, si vous n’avez pas le temps, on pourrait se parler un autre jour. » Autant ne pas mettre la pression, c’est ce qu’elle avait appris, sinon la personne risquait de se braquer.